Ce projet de R&D porte sur l’optimisation des politiques
de maintenance des systèmes de production, avec une ambition de traiter la
maintenance basée sur l’analyse prescriptive. Il se concentre sur trois axes
principaux : la chaîne d’acquisition des données complexes et hétérogènes, la
chaîne de maintenance prévisionnelle et l’optimisation des stratégies de
maintenance tenant compte de la complexité des politiques multisites.
SystemX, unique Institut de recherche technologique (IRT)
dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur, lance au sein de son
programme Industrie Agile, le projet Maintenance Prévisionnelle et Optimisation
(MPO).
Réunissant cinq partenaires industriels (Air Liquide, Apsys,
EDF, EdgeMind et Safran), ce projet d’une durée de quatre ans vise à lever les
verrous technologiques et méthodologiques de la maintenance prévisionnelle et
de la combinaison des politiques de maintenance des systèmes de production. Il
est rendu possible par les nouvelles technologies d’intelligence artificielle,
du type apprentissage automatique, et la puissance de calcul des machines, afin
d’optimiser leur maintien en condition opérationnelle. Tout ceci a pour but
d’adresser la maintenance basée sur l’analyse prescriptive.
Avec l’introduction massive de mécanismes de contrôle et de
composants intégrant des parties logicielles, les systèmes industriels de
production deviennent de plus en plus complexes. L’un des principaux enjeux
actuels consiste à améliorer les méthodes et outils utilisés pour favoriser le
maintien en condition opérationnelle de ces systèmes. Plusieurs solutions
existent pour y répondre, notamment au travers des politiques de maintenance.
Le projet MPO de l’IRT SystemX s’intéresse en premier lieu à la maintenance prévisionnelle.
Celle-ci consiste à anticiper des opérations de maintenance en partant d’une
analyse de l’évolution de l’état du système, et ainsi estimer sa durée de vie
résiduelle et produire un pronostic sur l’occurrence des futures défaillances.
Cumulée avec l’optimisation des stratégies de maintenance,
cette première phase permettra ensuite de passer à la maintenance basée sur
l’analyse prescriptive qui offre l’avantage de recommander les interventions de
maintenance de manière à atteindre un compromis technico-économique
intéressant, en limitant notamment les coûts liés à l’indisponibilité du
système ou l’approvisionnement et le stockage des pièces de rechange.