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UN ÉCOSYSTÈME DANS LE SILLAGE DE LA COBOTIQUE

Les créateurs de la société
OnRobot, née de la fusion de
trois entreprises
internationales, ne visent rien
moins qu’en faire un chef de file
de la fabrication d’équipements
et d’outils spécialisés pour les
robots collaboratifs. Son
dirigeant, Enrico Krog Iversen
sait de quoi il parle puisque
c’est l’ancien Pdg… d’Universal
Robots.

Le Danemark sera-t-il le creuset de la robotique collaborative ce royaume scandinave qu’est née par ? C’est dans
exemple, la société Universal Robots qui a
profondément transformé la manière dont
les entreprises industrielles perçoivent
l’avenir de la robotique tant en Europe que
dans le reste du monde.

Alors que les grands constructeurs que
sont ABB, Fanuc, Kuka, Stäubli, Yaskawa et
bien d’autres, ont ajouté des robots
collaboratifs à leurs gammes
d’équipements à finalité industrielle,
Universal Robots a bâti son succès sur des
bras déplaçant de faibles charges à savoir,
3 kg, 5 kg et 10 kg, une mise en œuvre
simplifiée, une tablette de commande rendant la programmation intuitive et le
recours à des fonctions d’autoapprentissage
permettant de mettre la robotique à la
portée d’un très grand nombre
d’opérateurs au prix d’une formation dont
la durée ne dépasse pas quelques heures.

Cette recette a su convaincre un nombre
grandissant d’entreprises pour assurer des
fonctions de transfert entre deux cellules,
d’approvisionnement de postes de
métrologie, de mise en place d’outils sur des machines de rangements, etc. Et
puisque les bras UR3, UR5 et UR10 sont livrés
dans le plus simple appareil, des entreprises
y ont vu l’opportunité de commercialiser
toute une gamme de préhenseurs
collaboratifs, d’équipements périphériques
adaptés et de logiciels complémentaires afin
de composer une chaîne de valeur
spécialement dédiée.

A LA RECHERCHE DU
POINT DE MASSE
CRITIQUE

Enrico Krog Iversen, ancien PDG d’Universal
Robots, en collaboration avec le Danish
Growth Fund , restructure complètement la
société OnRobot qu’il a créée au Danemark
en 2015, en la faisant fusionner avec les
sociétés Perception Robotics, basée aux
États-Unis et OptoForce, basée en Hongrie,
toutes deux créées en 2012.

OptoForce, fournit des capteurs de force et
des capteurs de couple qui apportent une
forme de sens du toucher aux robots
industriels afin qu’ils puissent automatiser
des tâches qui, autrement, nécessiteraient la
dextérité de la main humaine.

Perception Robotics développe des pinces
avec des capteurs tactiles en caoutchouc
souple pour apporter aux robots une autre
forme de sens du toucher, pour élargir et
flexibiliser les capacités de manutention
des systèmes automatisés.

Pour sa part, OnRobot fournit des pinces
électriques plug-and-play qui se montent
notamment sur les bras Universal Robots.
Elles sont accompagnées d’extension
logicielles qui s’intègrent à l’unité de
commande du robot collaboratif pour
faciliter la programmation en ayant recours
à une seule et même interface.

SURFER SUR LA VAGUE

Enrico Krog Iversen entend ainsi relever le
défi de l’automatisation à l’heure de la
digitalisation des entreprises industrielles
en proposant des innovations pour
accompagner la croissance du marché de
la robotique collaborative qui, selon
certaines estimations, devrait atteindre
8,5 milliards de dollars d’ici 2025. En effet,
les robots collaboratifs conçus pour
fonctionner en toute sécurité aux côtés
des opératrices et des opérateurs dans des
applications telles que l’emballage, les
tests de qualité, la manutention, l’entretien
et l’approvisionnement des machines,
l’assemblage et le soudage, représentent
actuellement 3 % des ventes mondiales de
robots, selon la Fédération internationale
de la robotique. Mais la part de marché de
ces équipements devrait représenter un
tiers des ventes mondiales en 2025 sur un
chiffre d’affaire total estimé à 25 milliards
de dollars.

« L’objectif est de construire un leader
mondial dans le développement et la
production d’outils robotiques. Grâce à
d’autres acquisitions et à des partenariats,
nous prévoyons d’atteindre un chiffre
d’affaires de plus de cent millions de
dollars dans quelques années », a déclaré
Enrico Krog Iversen, « les cobots sûrs,
rentables et polyvalents sont de plus en
plus répandus parce qu’ils offrent une
programmation intuitive qui permet de les
déployer et de les redéployer au gré des
besoins. Les outils robotiques faciles à
intégrer, tels que les pinces et les capteurs,
deviennent des éléments essentiels pour
adapter ces puissants outils
d’automatisation à un large éventail
d’applications. »

« Universal Robots a été un pionnier, et
depuis lors, plusieurs entreprises ont pris
racine à Odense, au Danemark. Le nouvel
OnRobot peut devenir un chef de file au
niveau mondial mais aussi un catalyseur
pour le développement du cluster
robotique danois. Nous sommes heureux
de promouvoir cette tendance à travers
nos investissements et invitons les
entreprises et les investisseurs du monde
entier à se joindre à nous », a déclaré
Christian Motzfeldt, Pdg du Danish Growth
Fund.

« La vitesse à laquelle le marché mondial
de la robotique collaborative va se
développer dépendra très certainement du
recours aux cobots dans un plus grand
nombre d’applications », insiste Enrico
Krog Iversen. « Leur faible encombrement
et leur capacité à travailler en toute
sécurité aux côtés de l’homme en font des
produits idéaux pour les petites et les
moyennes entreprises qui doivent rester
compétitives dans un marché globalisé.

Les cobots sont également de plus en plus
intégrés au sein de grands groupes
industriels tels que les usines automobiles,
où ils prennent en charge des processus
qui ne peuvent être automatisés à l’aide
de la robotique traditionnelle. Au fur et à
mesure que les familles d’applications de la
robotique collaborative se multiplient, le
besoin pour de nouveaux outils s’intégrant
rapidement et facilement dans l’interface
de programmation de l’équipement central
s’accroît. La nouvelle société OnRobot qui
naît de la fusion, veut être le champion de
cette tendance majeure dans le domaine
de l’automatisation. La combinaison des
capacités uniques de différentes
technologies robotiques dans une seule et
même entité les rendra encore plus faciles
à mettre en œuvre et à exploiter. »

En plus de son siège social situé à Odense
au Danemark, OnRobot dispose désormais
de bureaux de ventes en Allemagne, en
Chine, aux États-Unis, en Malaisie et en
Hongrie.

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