L’année nouvelle est une période où chacun adresse ses vœux
et en profite pour prendre de bonnes résolutions ; notre rédaction ne peut
déroger à une aussi belle tradition.
C’est d’autant plus judicieux que l’industrie française est
engagée dans une profonde transformation. La révolution qui se profile va faire
entrer l’industrie dans la société de l’information et ce, à toutes les étapes
de la chaîne de production.
Certes, les automates, les robots ou encore, les machines à
commande numérique sont déjà des objets connectés à des systèmes centralisés.
Trop souvent, ces équipements ne composent que des îlots au sein
desquels les échanges de données ne touchent que des blocs distincts les uns
des autres. Pour en arriver à l’usine connectée, il faut d’abord faire communiquer ces
différents sous-ensembles et récupérer les informations qu’ils produisent jour
après jour pour les mémoriser. Il faut ensuite produire des analyses en croisant ces données éparses pour arriver à des modèles permettant
d’optimiser le fonctionnement de l’ensemble de la chaîne de production et aussi, comprendre les raisons de ses dysfonctionnements.
Reste que les progrès accomplis en matière
d’industrialisation font désormais systématiquement craindre des retombées
négatives sur l’emploi. Or cette fois, il en va autrement car si la
robotisation et l’automatisation visent bien à faire effectuer des tâches
souvent pénibles et répétitives, par des machines, il reste des domaines où
aucune intelligence artificielle aussi, performante soit-elle ne peut rivaliser
avec l’humain.
Créer, inventer, analyser, améliorer, optimiser… les
chasses-gardées proprement humaines sont aussi nombreuses que variées. La
révolution qui doit nous conduire à l’Industrie du Futur a besoin de cerveaux et
c’est là, un débouché des plus prometteurs pour les jeunes qui entreront demain
sur le marché de l’emploi. Et c’est aujourd’hui – en 2016 – qu’il faut créer
les conditions qui vont leur permettre de se projeter dans l’avenir, en France
bien sûr.
Thierry Pigot