EconomieRobotique

Valk Welding s’installe en France

Après plusieurs années de présence
commerciale dans l’Hexagone, le Néerlandais ouvre une filiale près de
Compiègne, dans l’Oise, afin d’être plus proche des industriels français.

 

C’est
officiel, le Néerlandais Valk Welding spécialisé dans les équipements de
soudage robotisé et la fourniture de fils de soudage possède désormais une
filiale en France. Installée à Lacroix Saint-Ouen, tout près de Compiègne, dans
l’Oise, cette nouvelle entité a été inaugurée le 28 août dernier et a débuté
officiellement son activité début septembre, sous la direction de Michel Devos.
Depuis 2002, Valk Welding était présent dans l’Hexagone, en direct ou via son partenariat
dans le grand Ouest signé en 2008, mais gérait tout depuis la Belgique. Or,
« le plus important, c’est la compréhension de la culture des pays dans
lesquels nous sommes présents. Cela nécessite d’avoir des filiales sur
place », note Remco Valk, le PDG de l’entreprise.

 

Un ténor du soudage

Que de
chemin parcouru pour cette entreprise familiale ! Créée en 1961 par le
père du patron actuel, elle compte désormais 110 employés et est présente en
Belgique, Hollande, Danemark, république tchèque et maintenant en France – dans
le futur, elle devrait aussi s’implanter en Allemagne, Pologne et Hongrie. Partenaire
du Japonais Panasonic Welding pour les robots de soudage depuis 25 ans,
l’entreprise est également le premier fournisseur de fils de soudage en Europe,
avec près de cinq tonnes de fils envoyées chaque mois depuis ses différentes
entités. Cette activité représente d’ailleurs 40% de ses revenus annuels.

Terrain de
chasse récent, la France est importante pour le Néerlandais. Elle représente
15% de ses ventes d’équipements. Pourquoi Compiègne pour installer ses équipes?
« De cet endroit, nous pouvons couvrir le Nord, l’Ouest et la région
lyonnaise, explique Remco Valk. Pour commencer, cette entité traitera les
projets d’installation de nouveaux équipements en France et, d’ici à 2015, nous
démarrerons la distribution de fil depuis ce site. » Le bâtiment
croisé-saint-audonien abritera également deux installations de soudage robotisé
témoins de son savoir-faire, que les industriels pourront découvrir du 13 au 15
novembre, lors de journées portes-ouvertes.

Les
objectifs de Valk Welding sur l’Hexagone ? « Nous ne nous imposons
pas de budget. L’objectif est de faire toujours plus, c’est tout »,
annonce le PDG. Pour autant, cette filiale qui démarre avec trois employés (un
technico-commercial, un administratif et marketing et un programmeur), secondés
par 6 personnes en Belgique, devrait voir son effectif monter à 15 personnes
dans les cinq prochaines années.

 

 

 

 

 

5 questions à Terri Kiyose, président de
Panasonic Welding Systems Japon et Stefan Klein, responsable des ventes en
Europe.

 

La fédération internationale de la
robotique vient de publier ses derniers résultats. Qu’en est-il de Panasonic
Welding ?

Terri Kiyose : Nous avons vendu
4200 robots l’an dernier alors que notre capacité est de 5000 unités par an
mais un de nos avantages clés réside dans le fait que nous proposons des robots
et des sources de soudage, mais aussi des robots de manutention, des torches,
etc. C’est ce que nous nommons le « all-in-one » (tout-en-un en
français). Grâce à cela, globalement nous avons une part de marché de 23%
environ dans le monde et nous sommes numéro 1 dans le soudage robotisé au Japon
et en Chine, avec 2000 unités vendues l’an dernier. Ce marché est porteur car
l’automatisation y est encore peu développée et le marché automobile se porte
bien. Mais il y a d’autres pays très prometteurs en Asie, comme la Thaïlande et
l’Indonésie, où nos ventes suivent une progression à deux chiffres depuis plusieurs
années. Cela est notamment dû aux constructeurs d’automobiles japonais, qui
disposent là-bas d’une part de marché proche de 90%.

 

En particulier, l’Inde focalise votre
attention actuellement…

Terri Kiyose : En Inde, l’économie
n’est pas au mieux et la progression est plus lente qu’en Chine, et le
potentiel est également très important. C’est la raison pour laquelle nous
venons de construire une usine de production sur place qui prendra le relais de
notre usine chinoise sur ce marché. Elle dispose d’une capacité de production
de 1000 robots par mois. Un autre point de satisfaction est que l’entreprise
est très profitable.

 

Et l’Europe ?

Stefan Klein : En Europe, où nous
avons vendu 400 unités l’an dernier, la situation est très mitigée. Les pays du
Sud vont mal et il y a des pays encore sous-équipés. En Italie, l’automobile va
bien mais la mécanique générale non. En Allemagne, tout va très bien dans les
deux domaines. Nous avons eu une bonne année 2013 et augurions une année 2014
aussi bonne. Mais globalement, nous sommes très satisfaits de nos résultats en
Europe puisque nous prévoyons de bénéficier d’une croissance à deux chiffres
cette année et l’an prochain. Cela est dû notamment à l’augmentation du nombre
de nos partenaires (nous en avons maintenant 27) et de l’amélioration de notre
réputation auprès des industriels européens. Nous pouvons encore progresser. Jusqu’à
présent, nous placions 4 à 5 robots par affaire. Désormais, nous voulons nous
placer sur des projets de lignes complètes totalisant une vingtaine de robots.
Nous voulons aussi profiter de la globalisation en accompagnant nos clients
européens lors de leurs développements dans d’autres continents.

 

La France est un bon marché pour
vous ?

Terri Kiyose : Nous avons commencé à
approcher les constructeurs automobiles et leurs sous-traitants il y a 5 ans
avec Valk Welding, mais il est difficile d’entrer chez les Français. Cependant,
nous progressons et l’ouverture d’une filiale française de Valk Welding, qui
est notre plus gros partenaire en Europe, devrait nous permettre de faire
progresser notre part de marché.

 

Vous nous préparez des nouveautés pour
2014 ?

Stefan Klein : Nous proposons déjà
des bras bi-process TIG/MIG. A Schweissen & Schneiden 2013, en septembre,
nous allons dévoiler notre nouvelle série de bras TM, caractérisés par une
structure plus rigide, une efficacité plus importante et plus de flexibilité,
avec la possibilité de monter le système d’alimentation de la torche à
l’intérieur ou à l’extérieur du bras. Ces robots seront disponibles dès le mois
d’avril 2014.

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