Avec un matériel guère plus gros qu’un écran de vingt pouces des années 80, la toute jeune société Kolpi fait passer l’ingénieur du monde réel au virtuel, avec une simplicité encore inégalée.
Avec un matériel guère plus gros qu’un écran de vingt pouces des années 80, la toute jeune société Kolpi fait passer l’ingénieur du monde réel au virtuel, avec une simplicité encore inégalée.
Sur le papier, rien de nouveau sous le soleil, cette PME française annonce simplement qu’elle propose un équipement de visualisation en relief, dédié au marché de la réalité virtuelle. Seulement, en y regardant plus près, on sent bien que cette fois-ci le marché arrive à maturité, que les premiers produits pourront bientôt venir directement s’implanter sur le bureau du designer, du responsable de la production ou de la maintenance.
Des produits travaillant dans le monde virtuel, il en existe déjà plusieurs. Les uns permettent de voir en 3D des pièces en employant des techniques qui mettent en forme des informations présentes dans une base de données. On trouve aussi des capteurs à retour d’effort, suffisamment sophistiqués, pour véritablement donner l’impression du toucher.
Les sens ensembles
Seulement ces deux technologies ne sont psa mises ensemble dans un seul et même lieu. Le retour d’effort se fait le plus souvent en regardant une image sur un écran plat ou la vision 3D n’associe pas le retour d’effort dans le même espace. Le cerveau se retrouve à travailler pour reconstruire quelque chose de cohérent, l’image qu’il voit d’un côté et le sens haptique de l’autre.
Avec le Kolpi Companion l’utilisateur a ses mains à l’intérieur d’un volume de travail, et il les perçoit en relief sans casque ni lunette. Pour l’interactivité en 3D, le produit est auto-stéréoscopique et offre des caractéristiques de colocalisation. Il peut interagir avec un capteur à six degrés de liberté avec retour d’effort, les deux technologies travaillant strictement dans le même espace. Du multimodal par excellence, du coup l’ingénieur se retrouve à faire une action réelle avec ses mains dans l’espace de travail, mais il voit le tout en virtuel sur l’écran.
Lors d’un assemblage de pièces, l’action des mains est prise en compte, et si la main passe entre les yeux et la pièce, la main s’estompera au profit de la pièce que l’opérateur pourra continuer à assembler, le système gère l’obstruction du champ de vision par l’haptique. Une simplicité pour le cerveau qui se concentre sur son action, si la main apparaissait devant la pièce comme c’est le cas dans le monde réel, le cerveau refuserait d’interpréter l’image 3D. Dans le même esprit, la start-up travaille sur le rajout des autres sens, que ce soit le son ou l’odeur.
Directement sur le bureau
Pour le moment cette première version fonctionne dans une sphère de 25 centimètres de diamètre. Et ce n’est pas cette limitation actuelle qui freinera les ardeurs de la PME créée par Olivier Kleindienst, un ancien diplômé en robotique qui a « baroudé » pendant 20 ans dans le monde de la 3D notamment chez Apollo Computer, Hewlett Packard ou Verilog.
C’est en 2003 que la société a été créée, avec le dépôt des brevets en 2005 et un prototype en 2006. Soutenue par l’Anvar, aujourd’hui c’est la phase commerciale qui démarre. Pour 60 kEuros vous pourrez remplacer votre vieil écran 2D qui trône sur votre bureau par le Kolpi Companion.
Deux utilisations sont possibles : soit comme plate-forme individuelle en rendant l’accès individuel possible avec les maquettes virtuelles ; soit en poste complémentaire et en réseau avec répartition des fonctions telles que l’hyper interactivité, la navigation ou le pointage avec retour d’effort, la sécurisation du geste ou la supervision.
Techniquement, les fichiers CAO sont récupérés par l’intermédiaire de « moulinettes ». A ces fichiers seront associées des informations dynamiques, de poids … afin de rendre la visualisation la plus cohérente possible avec la réalité. Un concurrent sérieux aux systèmes centralisés tel que les Barco/Cave ou Holobench commercialisés.
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Avec un matériel guère plus gros qu’un écran de vingt pouces des années 80, la toute jeune société Kolpi fait passer l’ingénieur du monde réel au virtuel, avec une simplicité encore inégalée.
Sur le papier, rien de nouveau sous le soleil, cette PME française annonce simplement qu’elle propose un équipement de visualisation en relief, dédié au marché de la réalité virtuelle. Seulement, en y regardant plus près, on sent bien que cette fois-ci le marché arrive à maturité, que les premiers produits pourront bientôt venir directement s’implanter sur le bureau du designer, du responsable de la production ou de la maintenance.
Des produits travaillant dans le monde virtuel, il en existe déjà plusieurs. Les uns permettent de voir en 3D des pièces en employant des techniques qui mettent en forme des informations présentes dans une base de données. On trouve aussi des capteurs à retour d’effort, suffisamment sophistiqués, pour véritablement donner l’impression du toucher.
Les sens ensembles
Seulement ces deux technologies ne sont psa mises ensemble dans un seul et même lieu. Le retour d’effort se fait le plus souvent en regardant une image sur un écran plat ou la vision 3D n’associe pas le retour d’effort dans le même espace. Le cerveau se retrouve à travailler pour reconstruire quelque chose de cohérent, l’image qu’il voit d’un côté et le sens haptique de l’autre.
Avec le Kolpi Companion l’utilisateur a ses mains à l’intérieur d’un volume de travail, et il les perçoit en relief sans casque ni lunette. Pour l’interactivité en 3D, le produit est auto-stéréoscopique et offre des caractéristiques de colocalisation. Il peut interagir avec un capteur à six degrés de liberté avec retour d’effort, les deux technologies travaillant strictement dans le même espace. Du multimodal par excellence, du coup l’ingénieur se retrouve à faire une action réelle avec ses mains dans l’espace de travail, mais il voit le tout en virtuel sur l’écran.
Lors d’un assemblage de pièces, l’action des mains est prise en compte, et si la main passe entre les yeux et la pièce, la main s’estompera au profit de la pièce que l’opérateur pourra continuer à assembler, le système gère l’obstruction du champ de vision par l’haptique. Une simplicité pour le cerveau qui se concentre sur son action, si la main apparaissait devant la pièce comme c’est le cas dans le monde réel, le cerveau refuserait d’interpréter l’image 3D. Dans le même esprit, la start-up travaille sur le rajout des autres sens, que ce soit le son ou l’odeur.
Directement sur le bureau
Pour le moment cette première version fonctionne dans une sphère de 25 centimètres de diamètre. Et ce n’est pas cette limitation actuelle qui freinera les ardeurs de la PME créée par Olivier Kleindienst, un ancien diplômé en robotique qui a « baroudé » pendant 20 ans dans le monde de la 3D notamment chez Apollo Computer, Hewlett Packard ou Verilog.
C’est en 2003 que la société a été créée, avec le dépôt des brevets en 2005 et un prototype en 2006. Soutenue par l’Anvar, aujourd’hui c’est la phase commerciale qui démarre. Pour 60 kEuros vous pourrez remplacer votre vieil écran 2D qui trône sur votre bureau par le Kolpi Companion.
Deux utilisations sont possibles : soit comme plate-forme individuelle en rendant l’accès individuel possible avec les maquettes virtuelles ; soit en poste complémentaire et en réseau avec répartition des fonctions telles que l’hyper interactivité, la navigation ou le pointage avec retour d’effort, la sécurisation du geste ou la supervision.
Techniquement, les fichiers CAO sont récupérés par l’intermédiaire de « moulinettes ». A ces fichiers seront associées des informations dynamiques, de poids … afin de rendre la visualisation la plus cohérente possible avec la réalité. Un concurrent sérieux aux systèmes centralisés tel que les Barco/Cave ou Holobench commercialisés.
