L’événement de l’innovation pour la
recherche et l’industrie s’est tenu du 23 au 25 octobre dernier. L’occasion de
découvrir plusieurs nouveautés inédites en France dans le monde de la mesure et
de l’acquisition de données.
Cette année,
la réunion des salons Carrefour de l’électronique, Mesurexpovision, Opto et
RF&Hyper a rassemblé 412 exposants (dont 22% de nouveaux venus) et
accueilli 5 563 visiteurs, soit 9% de plus que les dernières éditions des
salons en mai et octobre 2011. A noter, ces visiteurs, venant principalement
d’Ile-de-France, étaient issus de la recherche & développement, mais
également, dans une moindre mesure, de l’industrie. Et si bon nombre d’entre
eux ont largement profité du programme d’échanges professionnels mis en place
cette année (217 rendez-vous ont été réalisés avec les 44 exposants inscrits au
programme) et du cycle de conférences qui se tenait en parallèle de
l’exposition (1050 participants !), les accros des nouveautés techniques y
auront trouvé leur compte. En effet, certains exposants ont profité de
l’occasion pour lever le voile sur des nouveautés inédites en France. A l’image
d’Acquisys, qui exposait cette année le PXIe-3975 d’Adlink. « C’est la
première fois qu’il est présenté en France, et même en Europe », déclare
Christian Ropars, président d’Acquisys. Basé sur le processeur Intel Core i5,
ce modèle a été conçu tout particulièrement pour les systèmes de test bases sur
PXI Express hybride. Pour cela, il reçoit deux ports PCI Express( 8x) ou 4 (4x)
et un double port Ethernet Gigabits, l’un pour la connexion LAN, l’autre pour
les instruments LXI (LAN eXtensions for Instrumentation). Modulaire, le système
propose plusieurs slots pour des cartes ExpressCard/34. « Pour l’instant,
on ne peut intégrer que quatre cartes mais une dizaine seront disponibles
bientôt », ajoute le président d’Acquisys.
Parmi les
ténors du salon, NI, qui assurait l’animation le premier jour avec des
« happening » destinés à surprendre les visiteurs, présentait cette
année son système d’acquisition de données autonome CompactDAQ, qui n’est autre
qu’un CompactRio sans la partie FPGA. Un équipement adapté à l’acquisition de
données en tout genre grâce à des processeurs double cœur Intel Core i7, qui
lui permettent d’exécuter un logiciel d’acquisition et d’analyse tout en
enregistrant des données sur la mémoire embarquée, indépendamment d’un PC
externe, et à jusqu’à huit emplacements de modules d’entrées/sorties.
Chez
Polytec, spécialiste de la mesure de vibration sans contact, la mesure de
défilement, de la topographie et de la rugosité, c’est un vibromètre qui tenait
la vedette cette année. L’Allemand a également récemment sorti un nouveau
Vélocimètre, baptisé LSV 2000. Destiné
aux environnements hostiles, avec une certification IP 67, ce nouveau modèle se
caractérise par sa compacité. « Auparavant, l’électronique et l’optique
étaient situés dans deux boitiers différents. Désormais, tout est intégré dans
un seul », explique Damien Callet, ingénieur Technico commercial chez
Polytec France. L’appareil est doté en série de deux entrées
« trigger » et de ports série et Ethernet. Il peut également être
équipé, en option, d’un refroidissement
intégré, ainsi que d’un boitier durci pour les environnements difficiles.
Flir est
davantage connu pour ses caméras thermiques manuelles. Cette année, il étend
aussi sa gamme de caméras destinées aux installations automatisées avec la
gamme Ax5. Une nouveauté particulièrement fraiche puisqu’elle était lancée une
semaine seulement avant la tenue d’Enova. « Elle est constituée de quatre
modèles qui diffèrent pas leur résolution et leurs lentilles », explique
Christoph Hörnlen, responsable business development automatisation industrielle et systèmes de
contrôle process chez Flir. Ainsi, la A65 présente-t-elle une définition de 640×512
pixels, la A35 une définition de 320×256 pixels, la A15 une définition de
160×128 pixels et la A5 une définition de 80×64 pixels. Les focales de ces
caméras vont de 5 à 25 mm, selon le modèle. Chacune correspondra en outre à une
plage de température donnée, de -40 à 550°C. A noter, elles profitent toutes de
la technologie POE (Power on Ethernet) et donc d’un seul câble portant les
informations et l’alimentation, et d’une connectique autorisant de synchroniser
quatre caméras.
Advantech a,
lui aussi, fait le plain de nouveautés récemment. Et le Singapourien a profité
d’Enova pour les rpésenter pour la première fois aux professionnels français.
Au programme, L’Apax 5071 Profinet et le petit PC embarqué 2184G employant la technologie Sandibridge,
doté notamment de quatre ports Ethernet Gigabit. D’auters modèles devraient
arriver, dont un dispôsant d’un port POE (power on Ethernet). Les dernières
générations de modules Adam font également leur entrée en France, dont des
modèles embarquant des capteurs d’humidité et de température. Leur
avantage ? « Ils sont alimentés par deux piles AA très faciles à
changer », note Stéphane Leblanc, djdjdjdjd. Côté acquisition de données,
le Singapourien désormais plusieurs cartes PCI Express.
L’acquisition,
c’est également la spécialité de Step-AT, un nouvel acteur français qui produit
de petites centrales d’acquisition à peine plus volumineuses qu’une boîte
d’alumettes et disposant de deux entrées/sorties analogiques et numériques. La
jeune pousse travaille notamment avec l’Ines pour l’acquisition de données sur
des panneaux solaires.
Autre
habitué de MesureExpovision, Keyence innove tous azimuts. A commencer par la
mesure de contour à haute cadence, avec la série TM 3000. Son principe est
simple : « une led verte éclaire un capteur CMOS. Quand la pièce
passe devant, l’appareil détecte le profil de la pièce », explique Brieux
Chevalier, ingénieur technico commercial chez Keyence. Doté d’une unité
centrale et de eux processeurs DSP de traitement d’image, le micromètre optique
peut réaliser du traitement d’image à haute vitesse, et ainsi réaliser
plusieurs mesures bidimensionnelles précises au micron (jusqu’à 16 points de
mesure simultanément au sein de la zone de mesure) et il ne lui faut que 400 ms
pour réaliser ses contrôles.
Côté
vision, Keyence facilite la maintenance et l’installation avec sa caméra CVX
100. Le fabricant propose en effet des outils qui permettent de retrouver
rapidement les réglages de l’application et de replacer le système de vision
dans la bonne configuration au plus vite après une intervention ou une mauvaise
manipulation. Autre nouveauté, il est désormais possible de sauvegarder les
données et le paramétrage de l’application et de générer automatiquement un
manuel d’utilisation de l’application au format Word.
