Tout comme le pilote humain, l’insecte utilise sa vision pour se piloter dans les airs. Les signaux électriques issus de son œil à facettes excitent, par l’intermédiaire de neurones spécialisés, les muscles des ailes permettant à l’animal de redresser son vol et d’éviter les crashs. Ces mêmes neurones seraient-ils impliqués dans une sorte de « pilote automatique » ? C’est ce que viennent de démontrer Nicolas Franceschini, Franck Ruffier et Julien Serres, spécialistes de biorobotique au laboratoire Mouvement et perception (CNRS/Université de la Méditerranée) à Marseille, en mettant en évidence un automatisme appelé « régulateur de flux optique » commandant la force de sustentation. Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont modélisé la navigation d’un insecte au dessus du sol à partir d’expériences réalisées sur le robot volant Octave, un micro-hélicoptère captif qui parvient à reproduire nombre de comportements naturels énigmatiques.