Pour célébrer à notre
manière le centième numéro de Jautomatise, nous avons décidé de vous montrer le
monde des automatismes sous ses plus beaux atours et, nous l’espérons, comme
vous ne l’avez jamais vu.
Souvenez-vous, c’était en décembre 1998 : la sortie du
premier numéro de Jautomatise, né de la réunion de Robaut, Terrain et
Applicatif. Au sommaire de ce premier opus, les nouveautés de Schneider,
Siemens, ABB ou encore Bosch, la présentation, en avant-première, des produits
dévoilés lors du salon Elec 98, un sujet sur le développement des rétines artificielles
programmables et un autre sur les protocoles TCP/IP, des comparatifs de l’offre
du marché des automates programmables industriels et des réseaux de terrain, et
un entretien avec Randall F. Freeman, alors Vice-Président Marketing de
Rockwell Automation lors de l’Automation Faire 98.
Aujourd’hui, notre journal arrive joyeusement à son numéro
100 et… rien n’a changé ! Il parle toujours de composants
d’automatisation, de robots, de technologies de réseau et de communication, il
met toujours en avant les dernières nouveautés des spécialistes du secteur, se
rend pour vous sur les salons professionnels les plus importants dans ce domaine ;
il met toujours en avant des expériences sur le terrain, en prenant soin de ne
pas se cantonner aux applications les plus communes, car si les équipements
d’automatisation se retrouvent majoritairement dans les usines, ils en
dépassent désormais largement les frontières.
Des océans aux
déserts…
On les retrouve partout. Au milieu des océans, des automates
et des variateurs pilotent les moteurs de gigantesques paquebots, des systèmes
de supervision garantissent le bon fonctionnement de plateformes pétrolières,
ou celui de champs d’éoliennes plantées là où le vent est souvent le plus fort
et le plus constant. Dans les déserts, des fermes solaires capturent l’énergie
du soleil pour l’injecter dans des réseaux de transport et de distribution
d’énergie. Et là encore, les automatismes sont à l’œuvre. Dans les tours de
grande hauteur, dans les grands stades et dans les immeubles à énergie positive
qui fleurissent dans les grandes villes, encore des automatismes assurent la
gestion technique des bâtiments et pilotent de plus en plus finement des
équipements de plus en plus perfectionnés. Dans les bâtiments plus anciens
aussi, les automatismes sont souvent à l’œuvre. Ici pour climatiser un château
ou centraliser les commandes équipements électriques, là pour surveiller les
évolutions de sa structure ou en garantir la sécurité, là encore pour commander
des jets d’eau et des fontaines…
Toujours dans les villes, les plus grandes stars donnent des
concerts et des spectacles, dans des salles ou à l’extérieur, où toute la
mécanique mise en œuvre pour émerveiller les spectateurs est contrôlée par des
automates bien cachés en coulisse. Quand, sur un concert de Johnny ou de Mylène
Farmer, des écrans géants se déplacent sur la scène au rythme de la musique, ce
sont des robots industriels qui se chargent de les porter. Et lors des
compétitions sportives de haut niveau, en été ou en hiver, derrière les caméras
qui suivent au plus près des athlètes qui se déplacent à vive allure, il y a
souvent un PC industriel qui traite les informations et pilote des actionneurs
à un train d’enfer.
…Des villes aux
sommets des montagnes
Entre deux villes, quand vous empruntez un tunnel, des
automates récupèrent à chaque instant les informations fournies par des
capteurs de toutes sortes pour alimenter un système de supervision central et
permettre aux exploitants de l’ouvrage de gérer tout incident sans même que
vous puissiez vous en apercevoir.
Dans les Parcs d’attractions, il n’est désormais plus rare
de croiser des robots qui croquent le portrait des visiteurs ou les font
virevolter dans les airs, en toute sécurité. Et derrière les rideaux et les
décors des manèges et des attractions géantes, combien d’automates, de
variateurs, de relais de sécurité œuvrent dans la plus grande discrétion ?
Ces capteurs, ces actionneurs, ces automates, (ils) nous
accompagnent au quotidien, tout près de chez nous. Mais ils partent aussi
parfois à l’aventure dans des contrées lointaines. On les retrouve dans les
observatoires au sommet des montagnes, aux commandes de robots qui explorent le
fond des océans, ou encore sur le toit d’un véhicule étrange utilisé par des
chercheurs qui étudient la météo aux pôles. Même dans l’espace, les fusées et
les sondes spatiales qui prennent des photos et captent des données de toutes
sortes, à des années lumières d’ici, sont automatisées…
Une autre vision des
automatismes
Les automatismes sont partout. Et non seulement ils sont
partout, mais qui va à leur rencontre tombe souvent sur des spectacles
magnifiques, étonnants, ébouriffants. C’est pour cela que, dans ce numéro un
peu spécial, nous avons voulu rendre hommage au monde des automatismes de la
plus jolie manière : en vous montrant ces environnements, ces paysages, en
vous dévoilant ces spéculatrices étonnants, extraordinaires, avec des photos
les plus jolies possibles.
Les photos qui sont présentes dans ce dossier concernent
toutes, sans exception des applications réelles. La plupart du temps, en
cherchant bien, on y voit un équipement analogue à ceux que l’on retrouve régulièrement
dans les colonnes de Jautomatise. Alors que l’industrie peine à se maintenir
chez nous, quand les élites gouvernementales promeuvent une industrie et des
usines du futur qui, espérons-le, séduira les jeunes générations, ce dossier
spécial du numéro 100 de Jautomatise n’a qu’une seule ambition : prouver
que les automatismes, ce ne sont pas que des boîtes moches reliées par des
forêts de fils électriques, pas que des composants alignés dans des armoires
métalliques grises, pas que des mécaniques sales perdues dans des hangars hors
d’âge et éclairés au néon.
Bon voyage au pays des beaux automatismes…