Point de conjoncture du Symop – 4ème trimestre 2014.
Selon l’enquête trimestrielle du Symop, la production manufacturière française est restée très atone au quatrième trimestre (+0,2 %). Le taux d’utilisation des capacités de production baisse légèrement par rapport au trimestre précédent. L’INSEE prévoit, sur l’ensemble de l’année, une diminution de l’investissement des entreprises de 0,2 % (après -0,6 % en 2013), en ligne avec des perspectives de demande modestes et une faible utilisation des capacités de production Le taux de marge des entreprises ne semble se redresser que légèrement en 2014, malgré l’effet favorable du CICE.
Le climat conjoncturel reste toujours dégradé et n’autorise pas à l’amélioration de l’investissement productif. L’activité des biens d’équipement de production se stabilise donc au fil des mois et reste toujours sur des niveaux similaires à 2013. En lien avec la baisse de commandes sur les trimestres précédents, les facturations sur le marché domestique sont en baisse (-5%) par rapport à un 4e trimestre 2013 déjà en contraction (-6%). Les facturations sur les marchés à l’export n’évoluent que faiblement (+1%).
La demande, dégradée sur les deuxième et troisième trimestres, semble moins tendue en fin de l’année. Quelques budgets ont pu être débloqués avant la fin de l’exercice fiscal. Les entrées de commandes reprennent un peu de consistance, en hausse de 3 % après la baisse du trimestre précédent (-2%). Elles progressent nettement par rapport au dernier trimestre 2013 (+ 9 %) et ce sont surtout les marchés export qui soutiennent la demande, le marché domestique restant atone.
Ainsi, le niveau des carnets reflète-t-il le positionnement des entreprises, plutôt favorable si elles travaillent à l’export, et inférieur à la normale pour celles orientées sur le marché domestique. La charge des bureaux d’étude et des consultations est jugée stable pour 60% des répondants, soit de même niveau celle du trimestre précédent.
Les perspectives de production de l’industrie manufacturière française se sont redressées dans la dernière enquête INSEE, ce qui suggère une amélioration très modérée (+0,4 %), au premier trimestre 2015. Toutefois les carnets de commandes restent insuffisamment garnis, freinant les perspectives d’investissements qui ne sont pas encore au rendez-vous.
Aussi, dans une conjoncture devenant de plus en plus délicate, les prévisions des participants à l’enquête restent pessimistes pour le marché français où ils anticipent une nouvelle chute de leurs commandes sur le premier trimestre 2015 (-7 %). Les perspectives sont un peu plus favorables sur les marchés à l’export avec une nouvelle croissance de leurs commandes de 3%.
