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Des robots sous les gondoles…


Issu d’un programme de recherche européen qui mobilise des
chercheurs autrichiens, allemands, croates, belges, français et bien sûr,
italiens, le système subCULTron permet une surveillance étroite, intelligente
et novatrice de l’environnement sur le long terme.

Le système est composé de trois types de robots conçus
spécialement pour le projet et dont le fonctionnement s’inspire de différents
organismes naturels : les poissons pour les drones aFish, les moules pour les
robots aMussels et les nénuphars pour les robots aPads. Tous ces modèles créés
en plusieurs exemplaires constituent des populations dotées des fonctionnalités
spécifiques.

Professeur de robotique à l’Institut Mines-Télécom de Nantes
(IMT-Atlantique), Frédéric Boyer a participé au développement du système
sensitif qui équipe les robots aMussels et aFish. Il
explique : « on a
découvert dans la seconde moitié du 20e siècle que pour se déplacer
ou trouver leur nourriture, certains poissons d’eau douce sont capables
d’émettre des champs électriques et de ressentir les modifications qu’ils
subissent en fonction de l’environnement.

Il s’agit d’un sixième
sens qui se situe entre la vision et le toucher et que nous avons imité pour en
équiper les robots aFish et aMussels. Dans des eaux où les boues et la vase
sont sans cesse remuées par la navigation et les courants, caméras et sonars
n’ont aucune utilité. Les champs électriques en revanche peuvent s’y déplacer et
permettre la localisation d’objets, la reconnaissance de forme, la localisation
d’obstacles, etc. Nous avons développé des algorithmes qui permettent
d’exploiter ce dispositif sensitif pour assurer une navigation réactive dans
une zone évidemment encombrée mais aussi, pour permettre la communication entre
les robots subaquatiques.

Certains débouchés
pourraient concerner la robotique collaborative en rendant les machines plus
sensibles à ce que les entoure… à condition toutefois, d’être capable de faire
sortir cette technologie du monde sous-marin vers le monde aérien.
 »

Les premières expériences qui viennent de se dérouler dans
l’Arsenal de Venise ont permis d’analyser les interactions entre robots et
d’effectuer des mesures de composantes environnementales (température,
turbidité de l’eau, etc.) sur les trois types de robots qui composent l’essaim.

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