Certes tout le monde paye sa box, ou équivalent, pour accéder à Internet en toute simplicité. Le concept originel était clair, garantir à tous les internautes, un accès égal et sans discrimination à Internet, un des derniers bastions de l’égalitarisme, tout le monde étant logé à la même enseigne.
Dans les faits, vous habitez dans une grande ville d’un pays industrialisé = excellent débit ; vous êtes dans ce même pays, à la campagne, voire pire sur un plateau dénudé = adieu le haut débit ; dans un pays non industrialisé et à la campagne = je vous fais pas un dessin.
Donc concrètement, c’était déjà une drôle d’égalité, mais passons sur cet aspect des choses, jusqu’ici l’égalité de façade était préservée.
Aujourd’hui, la Commission fédérale des communications (FCC), l’agence américaine en charge de réglementer les télécommunications vient de se prononcer en faveur d’une nouvelle régulation qui instaurerait des «voies rapides» sur Internet.
Cette règle vise notamment à régler la fluidité des services, qui peuvent être ralentis face à un trop grand afflux d’utilisateurs. La Commission interdisait jusque-là aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer ou ralentir certains services comme les sites de vidéos en ligne.
Concrètement, cela signifiera que, contre rémunération, des groupes comme Netflix, Google ou tout fournisseur de matériels d’automatismes pourront garantir une livraison plus rapide de leurs contenus, qu’il s’agisse de vidéos ou d’informations de production.
Et oui, l’Internet des Objets c’est bien, mais il faut faire passer les informations générées, les fameuses Big Data, dans les tuyaux. Et si, au passage, il faut couper le tuyau en deux, un gratuit et un payant pourquoi se gêner ? Bientôt nous aurons la Nationale limitée à 80, et pourquoi pas à 30 !!! et l’Autoroute illimitée, mais payante. Bienvenu dans le progrès.