A l’occasion de ses 75 ans, Lenze a convié clients, partenaires et représentants de ses filiales du monde entier à une convention qui s’est conclue par une soirée d’anniversaire. Le spécialiste allemand des solutions d’automatisation et d’entraînement s’est offert un chiffre d’affaires record comme cadeaux d’anniversaire et a profité de l’occasion pour inaugurer son tout nouveau campus de compétences mécatroniques qui réunit en un seul endroit toutes les capacités nécessaires à la production de ses solutions d’entraînement s’appuyant sur des technologies mécaniques, électroniques et logicielles.
Aerzen est une bourgade allemande en périphérie de la petite ville de Hamelin, située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Hanovre. C’est dans cette ville qu’est installé le quartier général de Lenze. C’est ici que le 12 octobre dernier, le spécialiste allemand des solutions d’automatisation et d’entraînement a convié près de 500 personnes pour fêter ses 75 ans. Parmi les invités : de nombreux clients, des partenaires et des représentants de ses filiales du monde entier. La matinée a démarré par un échange, animé par une journaliste, entre Christian Wendler, CEO de l’entreprise allemande, et Babette Herbert, actionnaire de Lenze et petite-fille du fondateur de l’entreprise Hans Lenze. Ils ont rappelé à l’auditoire le parcours accompli par Lenze durant ses 75 ans d’existence. Fier des réalisations passées, Christian Wendler projette également son entreprise vers l’avenir. Il est convaincu que les solutions proposées par son entreprise sont extrêmement bien positionnées pour favoriser l’automatisation et la digitalisation des process ainsi que pour participer à réduction des émissions de dioxyde de carbone. Christian Wendler estime que « même dans un environnement de marché turbulent, l’automatisation restera un secteur porteur dans les années à venir ». Il juge que son secteur d’activités et son entreprise vont continuer à surfer sur une vague de croissance, malgré les défis persistants posés par le COVID-19 et les problèmes de chaîne d’approvisionnement en aval. « L’industrie doit rapidement accélérer sa réduction des émissions de CO2. Nous aidons nos clients à développer des processus de production durables et économes en énergie, grâce à l’automatisation et à la numérisation. En particulier, en raison de la pression croissante sur les coûts et des réglementations environnementales toujours plus strictes, nous fournissons à nos partenaires du secteur des petites et moyennes entreprises des solutions qui s’appuient sur la valorisation des données. Grâce à nos nombreuses années d’expertise et à notre connaissance du domaine, nous analysons et interprétons les données de leurs machines et obtenons des informations pertinentes pour nos clients. Nous pouvons ainsi déterminer avec précision les besoins énergétiques d’une machine et réduire la consommation d’énergie jusqu’à 30 % en moyenne », assure Christian Wendler.
Automatisation et digitalisation
A la suite de Christian Wendler et Babette Herbert, c’est Jason Schenker, président de The Futurist Institute, qui a montré, chiffres et graphiques à l’appui, que l’automatisation et la digitalisation figuraient parmi les solutions permettant de faire face aux problématiques relatives à l’inflation, le renchérissement de l’énergie, les difficultés d’approvisionnement des matières premières, la baisse de la natalité, le vieillissement des populations, le manque de personnel qualifié, etc. Après la pause déjeuner, durant laquelle les discussions entre les convives sont allées bon train, des ateliers portant sur diverses thématiques ont été proposés aux invités : la digitalisation, la supply-chain, le développement durable et le recrutement. L’après-midi studieuse s’est poursuivie par un débat entre les différents intervenants de la journée qui ont notamment rappelé l’importance de la numérisation, du traitement des données à bon escient, de la relocalisation, de la prédilection des circuits-courts, de la réduction des consommations énergétiques, de la rationalisation de la production… Pour conclure la réunion et avant de convier ses invités à une soirée festive, Lenze a voulu démontrer à son auditoire avoir bien pris le virage de la numérisation en présentant sa nouvelle plate-forme Nupano. Cette plate-forme numérique est destinée à favoriser la convergence IT/OT. Elle permet notamment aux fabricants de machines exploitant les solutions de Lenze de développer des applications numériques qui leur permettront de proposer de nouveaux services à leurs clients : contrôle de production, surveillance à distance, maintenance…
Des résultats records
Pour ses 75 ans, les clients du spécialiste des solutions d’automatisation et d’entraînement lui ont offert un beau cadeau d’anniversaire. Grâce à leurs commandes, son chiffre d’affaires a atteint un niveau record. Le chiffre d’affaires de l’exercice 2021/2022 (01.05.2021 – 30.04.2022) de l’entreprise allemande a en effet augmenté de 21 % pour atteindre 832,6 millions d’euros. Le volume des commandes du spécialiste de l’automatisation a dans le même temps augmenté de 50 % pour atteindre plus de 1,1 milliard d’euros. Le résultat d’exploitation, qui s’élève à 91,8 millions d’euros, est également nettement supérieur à celui de l’année précédente (47,1 millions d’euros). La marge EBIT s’est également améliorée, passant de 6,8 % l’année précédente à 11 %. Le désinvestissement de la division Mobile Drives par Lenze Swiss AG a contribué à ce résultat d’exploitation positif.
Ces résultats démontrent que l’automatisation des process se poursuit inexorablement, y compris aux États-Unis et en Chine. Pour Lenze, l’automatisation est la clé d’un succès durable. « Outre la pression croissante exercée sur l’industrie dans le monde entier en ce qui concerne les obligations en matière d’émissions, l’un des plus grands défis pour les clients de Lenze est la pénurie de personnel qualifié », souligne Christian Wendler. « La pénurie de personnel qualifié est un facteur qui favorise les projets d’automatisation, par exemple dans le domaine de l’intralogistique. C’est pourquoi les entreprises du monde entier automatisent leurs processus de stockage et de flux de matières – et pas seulement dans le commerce. Le secteur de l’intralogistique est donc un domaine dynamique et stratégiquement important pour Lenze. »
Collaboration numérique
Lenze soutient également les fabricants de machines dans leur recherche de nouveaux modèles commerciaux numériques, et s’appuie sur trois pôles : l’ingénierie électrique, les logiciels et une stratégie de plateforme. « Aujourd’hui, il ne suffit plus de vendre du matériel. Avec nos clients, nous devons travailler plus étroitement avec les opérateurs pour pouvoir parvenir à une meilleure compréhension des processus et des besoins, et développer des modèles commerciaux sur cette base. De nombreux petits fabricants de machines ne peuvent pas développer eux-mêmes des services numériques. Lenze les aide à les développer et à les mettre en œuvre », explique Christian Wendler.
Investissement stratégique
Pour atteindre cet objectif de développement de modèles commerciaux et de solutions en collaboration, Lenze intensifie sa coopération avec les start-ups, les fournisseurs, les instituts scientifiques et les clients. « Nous devons travailler ensemble de manière plus étroite et plus agile », estime Christian Wendler. Au cours de l’exercice 2021/2022, Lenze a créé des lieux de collaboration tournés vers l’avenir. Le campus de compétences mécatroniques (MCC pour Mechatronic Competence Campus) situé sur le site de l’entreprise à Extertal en est la parfaite illustration. Le MCC est situé à quelques kilomètres du siège social du groupe allemand. Officiellement inauguré le 15 octobre 2022, il rassemble toutes les compétences de Lenze en un seul endroit afin d’accélérer les processus, du développement à la production de solutions d’entraînement s’appuyant sur des technologies mécaniques, électroniques et logicielles. Axel Lehmann, administrateur du district Lippe, Frank Meier, maire de la commune, Christian Wendler, et Babette Herbert ont coupé le ruban symbolique devant environ 200 invités. Le MCC est le résultat de la transformation et l’extension de l’un des premiers sites de production de Lenze. Il a été planifié en 2016, la première pierre a été posée en 2018, et le voilà maintenant inauguré pour marquer les 75 ans de l’entreprise. « Le MCC est un élément central de notre stratégie de croissance mondiale. Nous y réunissons des équipes interdisciplinaires afin de développer et produire encore plus rapidement des systèmes mécatroniques sophistiqués pour nos clients du monde entier. Nous optimisons simultanément notre logistique avec notre entrepôt automatisé à hauts rayonnages », a déclaré Christian Wendler lors de l’inauguration.
Le MCC en chiffres
Le MCC représente le plus gros investissement de l’histoire de l’entreprise depuis 70 ans, soit un coût d’environ 50 millions d’euros. Environ 800 employés, actuellement répartis sur trois sites distincts à Extertal, travailleront sur le site lorsque sa transformation sera achevée. Le MCC doit permettre à Lenze d’augmenter sa capacité de production annuelle. À l’avenir, environ 150 000 motoréducteurs, 200 000 servomoteurs et, à terme, 800 000 variateurs seront fabriqués à Extertal. Le regroupement de trois sites du fabricant allemand vise à éliminer les frontières entre différents départements (conception, ingénierie, assemblage électronique, production, logistique, service), favoriser la collaboration au sein d’équipes agiles et interdisciplinaires, et raccourcir les processus de coordination. Ce qui devrait créer un environnement de travail répondant aux exigences du concept de l’industrie 4.0. Le nouveau complexe logistique rassemble les zones de réception des marchandises, d’entreposage, d’approvisionnement de la production et d’expédition. L’entrepôt automatisé en est la pièce maîtresse. Composé de rayonnages atteignant 24 mètres de hauteur, il est piloté par 300 moteurs de Lenze. Au total, il offre 16 000 emplacements pour palettes et peut stocker 15 000 bacs. Dans le « supermarché » dédié au montage, dix employés veillent à ce que les bonnes marchandises soient prélevées dans 3 500 espaces de stockage pour être livrées aux unités de production ou en zone d’expédition. Le processus de fabrication à la commande, dans lequel des produits finis adaptés aux besoins du client sont créés à partir d’éléments préfabriqués, vise à être entre 50 et 85 % plus rapide qu’auparavant. Dans les cas extrêmes, le temps de production peut passer de 32 jours à seulement cinq jours en diminuant les mouvements et les temps morts. L’espace « Technikum » se focalise quant à lui sur l’innovation. Une centaine de collaborateurs y développent, en étroite relation avec la production, les produits de l’usine du futur.
