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Les investissements repartent en Allemagne, en Italie … et surtout en Espagne

En introduction de la remise des labels « Productivez », le Symop et le Gimelec ont eu la bonne idée de faire intervenir deux spécialistes des chiffres, Denis Ferrand de COE Rexecode et Max Blanchet de Roland Berger. A deux, ils ont décortiqué l’état des investissements en France, et hors France, en biens d’équipements de production.

En premier lieu, c’est Denis Ferrand de COE Rexecode qui a mis en avant l’Espagne avec des entreprises qui « retrouvent une capacité à se projeter et du coup augmentent leurs investissements en biens d’équipement ». Les Espagnols sont encore loin de ce qu’ils faisaient avant la crise, mais la trajectoire est nettement en progression depuis cinq trimestres. Un redressement autofinancé, les banques espagnoles restant en retrait. En Allemagne redémarrage également de l’investissement, en Italie aussi, faiblement. Et pour la France il ne se passe rien, c’est la stabilisation des investissements « en France, nous avons de la tôle ondulée, un trimestre de progression du PIB suivi d’un trimestre de stagnation ou de léger recul, et cela dure depuis trois ans, nous ne retrouvons pas une dynamique ».

Une stagnation des investissements validée par Roland Berger Mais le cabinet d’étude est allé plus loin en faisant un zoom sur les entreprises françaises que ce soient les grands groupes ou les PME, en se posant la question de savoir où elles faisaient leurs investissements. Et surprise en 10 ans, les grands groupes français ont augmenté leurs investissements de 31%, en parallèle la part d’investissements en France a diminué de 5%, et bien entendu à l’inverse les investissements faits à l’étranger ont progressé de 43%.

Pour leur part, les PME et ETI ont considérablement réduit leurs niveaux d’investissement global entre 2002 et 2010. L’investissement sur le sol français est passé de 14 à 11 milliards d’euros par an (-19%), quand à ceux réalisés à l’étranger, ils se sont également contractés dans des proportions comparables en passant de 4 à 3 milliards par an.

Cette étude de Roland Berger, menée en partenariat avec la DGCIS, sera, espérons-le, utile. Pour faire redémarrer les investissements en biens d’équipements, la DGCIS annonce la mise en place d’une enveloppe de 360 millions de prêt d’Etat, avec une fourchette par exemple de 100.000 à 5 Millions d’euros pour une ETI ayant moins de 5.000 personnes. Un prêt sur sept ans, avec un différé de remboursement de deux ans.

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