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Les trains pour Douai

Trop souvent, le microcosme s’attarde sur les trains qui arrivent en retard et parle insuffisamment de ceux qui sont à l’heure, voire en avance. Confirmation cette semaine.

Même jour, même heure, d’un côté pleine page dans la Voix du Nord – page Douai – sur les difficultés du secteur automobile, avec le site Renault. Une information qui focalisait l’ensemble des regards, tout au moins ceux des politiques et autres administrations. De l’autre côté, l’édition du Sepem Industries installée à Douai, une fois tous les deux ans, salon certes modeste (les organisateurs ne nous en voudront pas de les classer dans cette catégorie) mais totalement représentatif du métier de l’industrie avec 4/500 stands, la présence de tous les leaders, des techniciens ravis, des parkings complets, la cohue dans les allées.. et aucun politique, ni représentant de Chambres de Commerce et d’Industrie pour venir jeter un coup d’œil. Logique, aucune ligne dans la Voix du Nord, donc si aucun média n’est présent à cet événement pourquoi un politique se déplacerait ???

Douai montrait l’exemple parfait de ces deux mondes qui s’ignorent, qui ne dialoguent plus, comme s’ils étaient aux antipodes, dans un autre éco-système. Or quelles différences entre une usine de production automobile en difficulté et ces PME qui usinent, automatisent, maintiennent des sites de production industrielle ? En dehors de la communication, peut-être la modestie ! Ne vaut-il mieux pas aller sur un salon modeste avec des milliers de techniciens passionnés modestes qui cherchent modestement chaussures à leurs pieds, que de se retrouver entre dinosaures à la recherche de fantomatiques nouvelles « 30 glorieuses » ? N’oublions pas ce que sont devenus les dinosaures.

Anecdotiquement, cet exemple me rappelle que nous avions convié des députés, via leur Club Produire en France, à venir lors du débat sur les Smart-Industries, organisé pour manufacturing.fr. Il nous a été expliqué que tout député accepte de parler face à un public (en fonction du nombre de présents), mais ne voit aucun intérêt à rester dans la salle pour écouter les industriels.

Comme seul compte le nombre d’électeurs et que le mois de Janvier est réservé aux vœux de Bonne Année, bien moins salissants, il faut espérer que les mois suivants seront moins chargés pour ceux que l’on nomme – nos représentants – !

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