Conséquence d’une activité industrielle européenne et française qui fléchit, la prudence en matière d’investissement s’accentue, indique le Symop dans son dernier point de conjecture.
Déjà faible, la visibilité des secteurs clients sur leur activité future se réduit encore, dans un contexte de trésorerie serrée. La demande en biens de production stagne notamment sur le marché domestique alors qu’elle reste mieux orientée sur les marchés export, surtout hors Europe.
Globalement l’activité de ce dernier trimestre s’est maintenue pour les fournisseurs de biens d’équipements. Les stocks restent toujours jugés normaux par 75 % des répondants.
La demande sur le marché domestique devient de plus en plus très hétérogène et difficile à cerner, car il y a peu de secteurs clients fortement demandeurs et de la même façon peu de secteurs totalement en déroute. Le rayonnement des acteurs à l’international, en recherche d’une compétitivité accrue, favorise la demande. La demande export reste inchangée en provenance de la Chine et des pays émergents de l’Asie, mais également des pays de l’Europe de l’Est et de la Russie.
Les commandes ont progressé de 8 % sur le trimestre par rapport au trimestre précédent avec un redressement notable en décembre qui a concerné plusieurs secteurs des biens de production. Seuls 40 % des répondants voient leurs commandes baisser par rapport au même trimestre 2011.
L’incertitude conjoncturelle et financière affaiblit toujours la demande domestique. Les projets existent mais les industriels constatent un accroissement significatif des temps de décision des clients. Alors que les projets étaient simplement retardés sur le trimestre précédent, des annulations sont observées, comme dans la filière bois. La charge des bureaux d’étude reste stable pour 54 % des répondants, en hausse pour 21 % mais en baisse pour 25 % des industriels. Comme sur les trimestres précédents, les secteurs de l’aéronautique, de l’énergie pétrolière, du ferroviaire maintiennent un bon volant d’affaires.
La bonne tenue des commandes en décembre, mais également en janvier, laisse entrevoir une activité moins difficile qu’anticipée. Les industriels prévoient une relative stabilité sur le marché domestique pour ce premier trimestre.