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Que la force soit avec toi

Avec L-Force, Lenze fait une mue totale de son offre. A l’intérieur de cette plate-forme transversale qui marie le monde de l’entraînement à celui des automatismes on va trouver la nouvelle gamme de variateurs 9.400.
Avec son concept de L-Force, Lenze prend en compte les évolutions aussi bien au niveau matériel que logiciel pour proposer une plate-forme transversale qui va à l’avenir marier le monde de l’entraînement à celui des automatismes.
Sous ce terme de L-Force, Lenze veut permettre à tous les nouveaux matériels de la société de dialoguer ensemble, sans barrière. Pour la gestion d’une application, on trouve L-Force Engineering. Cette plate-forme logicielle est commune à l’ensemble de la gamme. Auparavant on dénombrait une dizaine de logiciels différents dans l’offre Lenze, en fonction du type de produits, un convertisseur de fréquence n’utilisait par le même logiciel qu’un variateur ou un moteur. Avec L-Force, l’utilisateur n’aura plus qu’Engineering.
Une plate-forme transversale
Cette plate-forme est constituée d’un logiciel de base qui charge et paramétre les variateurs, il est apte à gérer les bus de communication ou à fournir les informations mécaniques des entraînements. Sur cette version basique, viendront se rajouter des add-in spécialisés en fonction des demandes des utilisateurs.
C’est également le L-Force Engineering qui charge les Runtime Software pour les différents matériels. Ces derniers sont découpés en deux grandes familles, les Drive-based et les PC-based.
Sous le terme de Drive-based on retrouve tous les produits qui ont une intelligence décentralisée au niveau des axes. Deux grandes familles co-existent, L-Force Drives, et L-Force Geared Motors. Dans le premier on trouve la nouvelle gamme des variateurs 9.400, le fer de lance de la marque qui sera présenté officiellement à Hanovre 2005. Les variateurs ne seront pas seuls, ils seront rejoints par la nouvelle génération de convertisseurs de fréquence série 8.400. Le L-Force Geared Motors regroupe les moteurs de la société parmi lesquels les MCS et MCA qui existent déjà.
Sous le terme de PC-based vont se regrouper les produits dont l’intelligence est à l’extérieur, c’est à dire dans le système de contrôle commande. Et ne vous fiez pas au titre générique PC-based, si les PC industriels sont bien au rendez-vous, les automates programmables ne sont pas mis de côté, bien au contraire. La version Drive PLC de Lenze rentre dans cette catégorie. Dans le domaine des PC, Lenze va élargir son champ d’investigation avec le développement, encore en cours de définition, d’une gamme de PC industriels. Même si elle ne devrait pas voir le jour avant la fin de l’année 2005, le virage est à suivre de près. En dehors du PC contrôleur pour le pilotage, on trouve également la gamme des Motion Controller, des PC capables de gérer des courbes de cames.
Dernière composante les L-Force Field Devices qui regroupent tout ce qui compte dans la technologie décentralisée, cela va du démarreur Started, aux convertisseurs de fréquences Motec.
Pour finir son architecture, Lenze met également en place une structure L-Force Service qui répond aux demandes de formations, de conseils ou de services après-vente.
Sous le terme générique de L-Force, faut-il encore remplir les différentes cases. Comme nous venons de le voir, si quelques produits sont déjà « L-Force compatibles », la majorité de l’offre est encore à venir. Avec cette architecture Lenze définit sa stratégie pour les dix ans à venir.
La gamme des 9400
C’est véritablement lors du salon d’Hanover 2005 que la plate-forme va commencer à prendre sa vitesse de croisière avec la commercialisation et la première présentation officielle de la gamme de variateurs 9.400.
Elle comprend des variateurs monoaxe de 0,37 kWatts à 400 kWatts avec des tensions qui vont de 3*180 Volts à 3*550 Volts, de quoi répondre à toutes les possibilités en fonction du lieu d’installation. Il est à noter que ces capacités sont fournies systématiquement pour tous les variateurs. Un chopper de freinage est également prévu pour absorber l’énergie.
Pour les variantes multiaxes, les puissances commercialisées iront de 0,37 kWatts à 30 kWatts avec une alimentation fournit par un module spécifique en 260 à 775 Volts.
L’ensemble de l’offre de variateurs 9.400 est découpé en trois grandes familles. La Stateline qui devrait représenter environ 30% des ventes, la Highline pour 60% des demandes et enfin la Topline qui intéressera 10% des utilisateurs.
La Stateline, c’est la version sans intelligence. Mais ce manque ne doit pas donner l’impression d’un variateur à moindre performance, que ce soit en matière de surveillance, de routines ou de communication vers l’extérieur, ces variateurs savent tout faire. On retrouve d’ailleurs ce type de variateurs dans les contrôleurs des robots industriels. Leurs fonctions n’est pas la flexibilité, ni l’intégration de blocs fonctions au sein du variateur. C’est le rôle du contrôleur de fournir aux variateurs les informations dont ils ont besoin. Les données qui concernent les axes à piloter se trouvent dans le système de controle/commande et non dans les variateurs.
Deuxième catégorie, les Highline qui intègrent un peu d’intelligence. Du coup, ils sont plus modulaires et aptes à gérer des équations logiques, à recueillir des informations de températures, mais c’est toujours le PC ou l’automate programmable qui va gérer cet afflux d’informations. On trouvera ce type de produit aussi bien dans les installations de process continu que dans les applications de tri postal.
Enfin, avec la série des Topline c’est l’intelligence totale, les PC ou automates n’existent plus. Dans ce cas le programme global a été découpé par le logiciel L-Force Engineering en partie de programmes pour chacun des axes qui vont s’autogérer et dialoguer entre eux. Le manque d’outils de contrôle-commande induit que les variateurs gèrent seuls les différentes entrées-sorties qui leurs sont associées. Parmi les applications sont concernées toutes celles qui font appel à la gestion d’axes éloignés. Et si l’utilisateur choisit Ethernet Powerlink, le réseau privilégié par Lenze, il pourra décider que l’un des axes est maître et que les autres sont esclaves, et cela sans automatisme de contrôle-commande extérieur.
Du Plug and Play
Mécaniquement, cette nouvelle gamme est également totalement reconçue. Tout ce qui concerne la puissance, pour les versions jusqu’à 11 kWatts, se situe dans la partie arrière. L’arrivée de la puissance, la connexion au réseau IT…arrivent sur une platine arrière, qu’il faudra fixer en premier.
L’utilisateur effectue tout d’abord ses branchements sur cette platine arrière aussi bien en ce qui concerne les arrivées de puissance que les départs vers les axes. Dans le cas de plusieurs variateurs côte à côte pour gérer plusieurs axes, des barres de connexion entre les platines sont misent en œuvre.
Les branchements finis, le variateur à proprement parlé est enfiché. Sur ce dernier viendra s’enclipser le module de frein si nécessaire. Egalement en face avant, l’utilisateur viendra plugger la carte réseau de son choix pour communiquer avec l’extérieur. Pour l’instant on trouve les modules Profibus, Interbus, CanOpen, DeviceNet, Sercos et maintenant Ethernet Powerlink qui devient le standard maison pour les demandes temps réel.
Dans L-Force, Lenze a déjà pris en compte les notions de bus de sécurité, un emplacement est prévu pour venir enficher un module de sécurité. Parmi les modules disponibles on trouve déjà Profisafe.
Actuellement le taux des ventes de variateurs intégrant une connexion par bus de terrain est estimé à environ 40% par Lenze. Ce chiffre montre la progression sans cesse constante des bus de terrain, seules les applications nécessitant une connexion bus de terrain sont comptabilisées.
Retour sur Engineering
Comme nous l’avons vu, pour la mise en place de tous ces composants matériels, c’est le logiciel Engineering qui est omniprésent.
Ce logiciel comprend cinq étapes. La première c’est Plant qui sert à la détermination du matériel nécessaire à l’application avec la planification de cette dernière.
La configuration matérielle définie, la deuxième étape peut être entreprise, c’est celle de la communication. Elle permet de configurer le bus de communication, mais également de déterminer les communications entre les différents axes. C’est le logiciel qui en fin de parcours répartira les informations pour chaque axe.
Ensuite, vient l’étape Fonction qui intègre les bibliothèques de commande ainsi que les fonctions de contrôle à utiliser. Viennent enfin la mise en route et le diagnostic.
Il ne manque plus aux acheteurs qu’à patienter encore quelques mois, pour passer du concept à la réalité. Et la force sera avec eux.

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