Production & Maintenance

Sarel réduit son empreinte carbone et énergétique

Schneider Electric a inauguré début juillet le nouvel atelier profilage de son usine de Sarel située en Alsace. L’entreprise y a investi 14 M€, dont 9 M€ pour un nouvel atelier de profilage, afin d’en améliorer les performances tout en décarbonant ses activités et en réduisant significativement ses consommations d’énergie.

Sarel est un site de Schneider Electric implanté à Sarre-Union (67 – Bas-Rhin), spécialisé dans la production de coffrets, enveloppes, boîtiers et armoires électriques. D’un côté de l’usine, arrive de l’acier en bobine. De l’autre, ressortent des produits finis, montés ou en kit, prêts à résister aux usages et aux environnements rudes (extérieur, milieu marin, environnements nucléaire ou chimique…). Entre les deux, l’acier est découpé, plié, poinçonné, vissé, soudé, accessoirisé et peint.

Amélioration du site

Fondé en 1956, le site est équipé de nombreuses machines. « Certaines d’entre elles ne peuvent plus être maintenues, » explique Florent Eynaud, Directeur de l’usine. « Pour préparer l’avenir, nous avons donc décidé de tout remettre à plat, de redessiner les process, de revoir tous les flux et d’investir massivement. » D’importants investissements sont entrepris en 2023 représentant le triple du montant habituel. La plus grosse partie des investissements a été allouée à un nouvel atelier de profilage. Il est totalement remis à neuf et accueille une nouvelle machine flexible, capable de produire quatre types différents de profils qui forment la structure de tous les produits finis. Celle-ci vient d’être inaugurée début juillet. L’autre partie de l’investissement a été consacrée à renouveler des machines vieillissantes dont le remplacement vise à doper la productivité globale du site.

Schneider Electric propose une variété d’enveloppes métalliques allant des coffrets électriques à accrocher au mur aux grandes armoires installées au sol.

Un site consommateur d’énergie

Historiquement, le site de Sarel est un gros consommateur d’énergie. Un profil particulier dû à l’activité de peinture et la nécessaire cuisson des produits. Il figurait en troisième place des sites les plus énergivores de Schneider Electric en 2021. Pour répondre aux objectifs de réduction des émissions de carbone, les équipes du site ont activé différents leviers. Elles ont d’abord exploité le potentiel de l’efficacité énergétique : changement des éclairages et installation de leds, régulation du chauffage, optimisation des process. A la clef, 25% d’économies ont été réalisées en mai 2022 par rapport à mai 2019.

D’autre part, tous les investissements programmés contribuent à la sobriété énergétique du site de production : les nouvelles machines consomment deux à quatre fois moins d’énergie que les anciennes, avec un retour sur investissement de l’ordre de 3 ans. Enfin, le site alsacien commence sa transition du gaz vers l’électricité. Un premier brûleur y est passé en juillet. Les autres suivront, ainsi que le système de chauffage (installation d’une pompe à chaleur). L’objectif est de décarboner le process d’ici 2025/2026. En outre, l’électricité sera produite en partie sur site grâce à des panneaux photovoltaïques qui vont être installés dans les parkings dans un premier temps, et éventuellement par la suite dans un champ contigu.

Miser sur les innovations

« A l’instar de ce qui a été réalisé à Sarel, nous menons sur tous nos sites des actions fortes pour réduire nos consommations d’énergie et pour décarboner nos activités, » souligne Laurent Bataille, Président de Schneider Electric France. « L’objectif du Groupe est de réduire de 25% ses émissions de CO2 sur l’ensemble de notre chaîne de valeur et “net zero” émissions dans nos propres opérations d’ici 2030. » Pour atteindre cet objectif, l’innovation est de mise. Dès cet automne, un premier produit réalisé avec du Green Steel (acier vert, fabriqué avec un process 100% électrique) sortira de l’usine. Cette cellule sera également conditionnée avec un emballage sans film plastique. Décarboner l’ensemble des activités passe en effet par l’utilisation de matières premières elles-mêmes à faibles émissions carbone.

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