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– Taxi… au secours ! – c’est pas ma direction

Mais quelle pagaille ! La libéralisation d’un petit pan des
transports urbains, va-t-elle jeter le pays dans les  affres d’une crise que nos élites hexagonales savent si bien pousser à leur paroxysme à force d’atermoiements ?

Qu’en est-il… D’un côté nous avons des chauffeurs de taxi
dont la profession est régie par le Ministère de l’intérieur et de l’autre, des
conducteurs de personnes en véhicule privé qui rendent sensiblement le même
type de service mais en dépendant cette fois du Ministère de l’économie et des
finances. Les premiers accusent les seconds de leur tondre la laine sur le dos,
d’autant qu’ils doivent rembourser le coût d’une licence – belle tradition
louis-philipparde – qui se négocie le plus souvent au… marché noir. Les seconds
sont persuadés de représenter l’avenir, s’enorgueillissant de répondre à la
vitesse de l’éclair aux sollicitations des mobinautes qui les sonnent depuis
leur smartphone. Nouvel exemple de la
querelle des Anciens et des Modernes ? En moins littéraire peut-être, en
dépit des noms d’oiseaux qu’échangent 
les uns et les autres.

Pour le client, le choix peut s’avérer cornélien : d’un
côté, la trogne renfrognée de râleur hexagonal patenté du premier… de l’autre, le
look hype à la mode Transporter, genre mercenaire du bitume
qui caractérise le second. Au milieu, des ministères de l’intérieur et de
l’économie qui ne savent plus comment refiler la patate chaude à un troisième qui
pourrait être un secrétariat d’état au transport ou au tourisme.

L’équipe de Jautomatise pense pourtant avoir la solution… Il
suffirait de passer le bébé à l’économie
numérique
en lançant au passage un grand programme de développement de
« véhicule connecté sans chauffeur ». Il suffit de garder le côté
pratique et branché  de la commande sur smartphone, d’ajouter un zeste de gouaille
parigote à l’ordinateur de bord d’une voiture évidemment numérique mais aussi électrique
pour préserver l’environnement, de saupoudrer le tout de Google Maps pour choisir
sa destination et d’ajouter une pincée de Waze pour aborder sereinement les ralentissements
et autres bouchons périurbains.

Et s’il manque un président à la Commission interministérielle
chargée de piloter un tel projet, nous pouvons encore suggérer un nom : Luc
Besson.

Thierry Pigot

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