Vous jugez
la vision 3D trop compliquée et difficile à intégrer ? Au prochain salon
Vision de Stuttgart, début novembre, le Français Visionerf va vous faire
mentir. Son arme secrète ? Cirrus3D, une gamme de capteurs dédiée aux
applications de vision 3D – du nom du nuage de haute altitude – qui tranche
radicalement avec ses offres précédentes.
Lumière bleue et stéréoscopie
« Auparavant,
nous proposions des scanners laser qui devaient être montés sur un axe mobile.
Ils étaient trop dépendants de l’intégration et des éléments motorisés »,
commente Pierre Robert, Président de Visionerf. Sur ces nouveaux modèles, le Français
a au contraire intégré tout le nécessaire à l’acquisition d’un nuage de points
3D. La partie capteur, qui emploie une lumière structurée à Led bleue et un dispositif de stéréoscopie, est
regroupée dans un boîtier unique et calibrée en usine. L’utilisateur n’a ainsi
plus qu’à placer ce boîtier là où il le veut, en configuration fixe ou mobile. Dédiés
à un usage industriel, Ils sont peu sensibles à l’environnement, aux
poussières, aux saletés ou aux variations de luminosité. L’aspect thermique a
notamment été soigné avec un capteur ventilé mais étanche (les certifications IP
sont en cours). Et ces capteurs visent le haut de gamme, avec une carte
électronique développée en interne capable d’assurer l’acquisition de 6
millions de points 3D en moins de 1 seconde.
Une intelligence embarquée
Avec ces
Cirrus3D, Visionerf propose des capteurs « nus », mais aussi des
versions totalement autonomes dotées de leur propre unité de traitement d’image
utilisant Eyesberg, son logiciel qui compare un nuage de point avec un ou
plusieurs fichier CAO 3D. Le Français parle ainsi de capteurs « Plug and
Work ». « Il suffit de les brancher sur le 24 V et sur le robot via
un câble Ethernet et ils sont prêts à travailler », commente Pierre
Robert. Pour mettre au point son application, l’utilisateur n’aura plus qu’à
assurer le paramétrage du système et à charger les modèles CAO. Pour cela, il
pourra se connecter à l’appareil avec un PC, ou encore brancher, directement
sur son capteur, clavier, souris et moniteur, grâce à des ports adaptés.
Ces capteurs
seront proposés en trois tailles de boîtiers, avec un volume de travail de
150x150x50 mm à 1200x1000x1000 mm. Chaque boîtier sera disponible avec deux
possibilités d’optiques pour traiter des champs différents, et en version
simple ou avec l’intelligence embarquée, pour toucher les clients finaux ou les
intégrateurs qui ont besoin d’une solution complète et ceux qui possèdent déjà
des outils de traitement d’image et cherchent des capteurs haut de gamme. A
noter, « le prix de ces capteurs sera deux fois inférieur à ce que nous
proposions précédemment », déclare Pierre Robert.
Côté
applications, les Cirrus visent d’abord l’identification et la localisation de
pièces en 3D de pièces et le dévracage, avec un argument de taille :
« Il leur faut moins d’une demie seconde pour localiser une pièce »,
assure le président de Visionerf. Ils
seront sans doute aussi bientôt proposés pour des applications de mesure de
pièces sans contact. Et ce n’est pas fini. « Nous avons déjà des idées de
variantes en tête », annonce Pierre Robert.
un PC.